dimanche 23 août 2020

LA PIN UP DU B-24 : LA CHRONIQUE D'AURACAN

Avant de poursuivre avec le making of des albums, intéressons-nous un peu à ce que la presse pense de la série. Aujourd'hui, je vous propose de lire la chronique faite par Pierre Burssens pour le site "Auracan" : 



Pour Glenn, la tragédie qui survient en mai 1944 est totale. Le jour même du crash de son bombardier dont il est le seul survivant, le navire-hôpital Louisiana saute sur une mine en mer. À son bord, trois infirmières, Lana la femme de Glenn, Alice l’épouse de Fred son copilote et Candy celle de Johnny le bombardier. Tous disparus à jamais… Quinze ans plus tard, l’ancien major Glenn Baxter est missionné par une société de prospection pétrolière en Libye. Il compte en profiter pour tenter de retrouver l’épave de son bombardier et découvrir enfin ce qui est arrivé à son équipage.

Ali-La-Can, premier volet de ce diptyque, se déroulait essentiellement pendant la seconde guerre mondiale. Nose Art met en scène Glenn qui a enfin retrouvé l'épave de son bombardier B-24. Alors qu'il ne peut redécoller avec l'avion de la compagnie pétrolière pour laquelle il travaille, le pilote trouve refuge dans l'épave d'Ali-La-Can. Désireux de comprendre ce qui s'est véritablement déroulé lors de cette dernière mission, il est confronté aux fantômes de son passé et, de surprise en surprise, l'amertume et la colère vont succéder au deuil et à la nostalgie...

Jack Manini surprend dans ce tome 2. En effet, l'auteur prend son temps pour nous faire partager la quête de Glenn et nous emmène dans des directions jusque-là insoupçonnées au prix de découvertes parfois cruelles. On suit le pilote dans la carlingue du B-24. Est-elle peinte ? S'agit-il d'hallucinations dues à la soif ? Puis tout ce précise petit à petit et quand on comprend enfin, l'étonnement est au rendez-vous ! 

L'envie de comprendre, de savoir, est très présente et nous accroche de la première à la dernière page de Nose art.

Michel Chevereau porte l'ensemble en images d'un trait réaliste mais agréablement vivant et on mesure le défi relevé par le dessinateur qui a du situer plusieurs scènes de Nose Art dans l'épave du bombardier. Les couleurs de Jack Manini complètent l'ensemble avec succès.

Finalement, sous des allures d'histoire de guerre, la Pin-up du B-24 constitue avant tout un récit profondément humain, intime, et ce second volet met en lumière les failles de ses protagonistes à l'aune de leurs exploits décrits dans le tome 1.  Un beau diptyque pour une bonne histoire.

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